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Je parle souvent de dépendances  qu’elles soient affectives ou autre. En réalité d’ailleurs, je pense qu’elles sont le plus souvent de nature affective.

Les contes savent, de manière symbolique, nous donner des pistes pour les éradiquer. Une sagesse venue de la nuit des temps !
C’est que l’être humain, depuis qu’il a compris qu’il doit mourir et vivre ensuite une séquence dont il ignore tout des tenants et des aboutissants, s’est tourné vers les dépendances pour remplir ce vide existentiel et ses failles.

Il a oublié qu’il portait le divin en lui-même et donc l’immortalité.

Une profonde angoisse qui s’amplifie encore dans la vie de ceux qui n’ont pas bénéficié de bienveillance de la part de leurs parents.

Elle génère de la dépendance et celle-ci règne sur nos vies. L’amour, le sexe, le travail, l’alcool, le jeu, la drogue, la violence, autant de dépendances majeures qui nous empêchent d’être parfaitement nous-mêmes.

On ne peut pas toujours les éradiquer, on peut tout au plus les juguler et faire preuve d’amour et de bienveillance à notre égard.

Aimer chaque part d’ombre de nous même et se pardonner en quelque sorte…

Voilà un exemple d’absence de bienveillance parentale qui mène à une expérience de vie majeure.

Une maltraitance familiale entraîne une dépendance au sucre qui elle-même mène à des aventures extraordinaires … Oui, la sagesse ancestrale est miraculeuse !

 

 

Lire le conte dans son intégralité :

Hansel-et-Gretel-devant-la-maison-de-la-sorcière

 

 

 

 

 

Hansel et Gretel : rompre la spirale de la famine & se débarrasser de ses dépendances

 

Un père et la marâtre poussés par la faim veulent abandonner leurs deux enfants. Ceux-ci l’ayant su, déjouent le plan la première fois en retrouvant leur chemin grâce à des petits cailloux. La seconde fois, les miettes de pain sont mangées. Ils suivent un oiseau qui les conduit à une maison de sucreries. Elle appartient à une sorcière. Elle emprisonne les enfants pour les dévorer mais finalement Gretel la précipitera dans le four. Les enfants rentreront chargés de pierres précieuses pour retrouver leur père. Un canard s’offrira pour les faire traverser et ils l’utiliseront chacun leur tour. Entre-temps la marâtre est décédée.

Pour rompre la spirale de la famine (dépendance affective, psychique physique) il faut souvent aller de l’avant.

La dépendance est comme une marâtre qui veut notre mort même sous couvert de sollicitude ou de bon sens. Elle se cache et il est difficile de la débusquer.

 

Les petits cailloux nous montrent que ces dépendances ont souvent une origine transgénérationnelle puisque ces derniers symbolisent souvent les défunts.

Des failles héritées des défunts auxquels nous sommes restés loyaux ou des conceptions erronées et mortifères, des angoisses existentielles jamais résolues dans notre famille, avec notre fratrie et qui font irruption dans notre vie de couple ou notre travail nous conduisent souvent à des dépendances avérées.

Il suffit d’un fait déclenchant (un examen raté, un deuil,  une rupture, un déménagement, un sentiment d’échec,…) et nous voilà entraînés dans la spirale.

On est forcé(e) le plus souvent (et la vie use de subterfuges pour nous y obliger) de sortir du bois pour affronter nos peurs (les ogres).

Et là, il ne suffit pas de trouver le bon moment pour le faire, il faut aussi avoir le courage de les tuer.

 

Faire grandir son animus et jouer de l’épée, la clé de l’éradication des dépendances

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Les contes ne s’embarrassent pas de précautions inutiles : quand une chose est mauvaise, il faut l’éliminer parce que notre psychisme a besoin de faire de la place et d’aller mieux!

En l’occurrence les précipiter dans le feu, ce qui signifie se purifier. Cela ne peut être fait sans faire preuve d’astuce et de leurre.

C’est bien parce que c’est l’anima, autrement dit le principe féminin qui est aux commandes que c’est à la sœur de jouer son rôle.

Contre le mauvais anima (celui de la sorcière), il faut opposer celui de Gretel fait de compassion, d’astuces et de détermination.

Autrement dit, il faut arriver à trouver la force de se tromper soi-même, de trouver des subterfuges pour s’aider. Aiguiser notre propre épée de justice et la mettre en action

Elle doit tromper le mauvais anima  et doit faire grandir son animus qui n’est pas encore assez fort (son frère).

Le doigt n’est pas assez gras… évidemment, il faut nous tromper nous même ! C’est un os qui fait l’affaire… Puisque nous n’en avons jamais assez : de manger,  de boire, de prendre des substances toxiques, de travailler, de nous dévorer, de nous faire du mal.

Dans la vie aussi, nous avons besoin de subterfuges pour nous remplir sans risques et tromper cette faim sans fin comme ces ogres que nous sommes devenus.

Le jour vient où il nous faut agir : l’ogre va nous tuer. Nous allons finir par réellement nous détruire.

Se purifier par le feu pour ôter toute trace de dépendances 

 

feu purifiant

 

 

 

 

 

Nos larmes n’ont  pas été inutiles, car elles nous ont fait prendre conscience de notre dépendance.

Nos prières ont eu l’effet salutaire de nous faire demander de l’aide à l’extérieur. Mais cela n’a pas suffi.

Le sursaut doit venir de nous. Faire périr la sorcière dans le feu et se sauver à toutes jambes.

Bien des contes soulignent cette nécessité de trancher dans nos malheurs avec une apparente dureté.

Le sauvetage nécessite de rassembler toutes nos forces et de faire preuve de courage.

En filigrane, l’indispensable bienveillance et l’amour que nous devons avoir pour nous-mêmes qui nous consolide et nous permet d’être fermes le moment venu.

Si nous réussissons à le faire, le Graal est à nous, plus de trésors que nous ne pouvons en emmener, car la fin de la dépendance, c’est la liberté retrouvée et la richesse.

 

Remporter le Graal et finir à bon port pour éradiquer ses dépendances

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Il faut en effet  beaucoup d’amour, trouver de l’aide et savoir repérer le bon véhicule pour le ménager: celui qui saura nous conduire à bon port.

Ici c’est un canard aussi à l’aise sur l’eau que dans l’air ou sur terre, c’est-à-dire avec les éléments et les niveaux de conscience de l’être.

Autrement dit il est le parfait véhicule pour nous permettre de nous sortir d’affaire et nous transformer.

Encore faut-il ne pas en abuser et prendre le temps de passer chaque étape.

Ne pas charger la barque autrement dit se méfier de l’arrogance et anticiper les récidives

barque

 

 

 

 

 

Ménager sa monture est l’expression exacte. Assimiler chaque apprentissage et chaque succès pour mieux remporter la victoire ultime sur la dépendance.

Beaucoup de luttes échouent parce que l’on fait preuve d’arrogance vis à nos de ses dépendances.

L’alcool, le tabac, le travail, le sexe quand ils se transforment en dépendances sont plus forts que vous. Toujours. Ils répondent à des lacunes, à des failles.

On ne peut pas toujours les combler.

Encore faut-il donc reconnaître humblement notre faiblesse et de ne pas nous tenter de manière inconsidérée ou trop charger la barque !

A cette condition, il nous est possible de rentrer chez nous, enfin d’être heureux, c’est à dire d’acquérir sagesse et sérénité.

Le conte nous dit que nous vivons alors « dans une joie perpétuelle », ce qui signifie que nous savons retrouver le chemin pour aller éradiquer à nouveau la dépendance qui nous nuit, le cas échéant.

Comme toujours, la bienveillance, l’amour (la plus puissante des énergies qui existe au monde), le courage sont nos atouts et nos outils magiques pour remporter la victoire.

 

Illustration d’héloise Wilkin – 1954

 

illustration d'héloise Wilkin - 1954

illustration d’héloise Wilkin – 1954

 

 

 

 

 

 

 

Marie-Pierre Medouga
Coach de vie

 

 

Les références:

Un grand merci à http://www.les-mondes-de-gwenn.fr/2012/11/18/hansel-et-gretel/

Sources : Contes de Grimm, Hatier, 1990

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