Tout accepter ? Voilà l’un des sujets qui intéressent bien des femmes et des hommes (sans que ces derniers ne le disent réellement ou explicitement).

On a coutume de dire que l’amour autorise tout. Si l’on s’en tient à Corinthiens 13 un des versets du nouveau testament (et qui figure aussi dans l’ancien testament), on nous demande de tout supporter par amour.

Les sages, bouddhistes ou simplement Maîtres spirituels, nous demandent pour s’approcher de l’amour et de la Voie vers le mieux-être d’accepter et faire preuve de compassion (l’amour de l’Autre). Veulent-ils dire de tout accepter, même l’intolérable ?  Ou de s’accepter soi-même ?

Ecouter le podcast  de l’émission « peut-on tout accepter  » ? ici 

Quelques témoignages et articles  sur le sujet  » tout accepter » :

Marie-Claire magazine 

psychologies.com 

Nos pensées : 

Les secrets de l’art d’aimer : psychologies

Les contes qui correspondent au thème :  » tout accepter » ?

L’eau  de vie,

la cane blanche,

Hans & Gretel 

Pour comprendre pourquoi on accepte parfois l’inacceptable, il faut souvent revenir aux blessures originelles et cette vidéo, est une bonne manière de le faire : regarder la vidéo. Que l’on soit fuyant, dépendant, masochiste ou contrôlant, rigide, qui sont autant de masques des blessures de rejet, d’abandon, d’humiliation, de trahisons ou d’injustice.

Avant de vouloir tout accepter au risque de se tuer (physiquement ou psychiquement), il faut guérir sa blessure originelle et apprendre à se pardonner et de s’aimer !

Ainsi celui qui accepte tout, tout comme celui qui n’accepte rien sont tout deux dans des comportements réactifs qui les rendent malheureux car ces réactions correspondent à des blessures qui n’ont pas été guéries.

Pour autant, le chemin vers l’acceptation de soi  est long, ardu et semé d’embûches. Il ne devrait pas car  tout au fond de nous même, l’amour est là qui veille. Sauf que nous avons été formatés pour ne pas l’entendre, le voir, le ressentir. Alors le chemin est difficile car pour se transformer, se changer, il faut se remettre en question. Et il est toujours plus facile de changer les autres, le monde que de le faire sur soi-même. C’est pourquoi lorsqu’on accepte tout, c’est parfois aussi pour contrôler autrui… fuir sa propre douleur, aliéner sa propre liberté, masquer sa rage, sa colère et sa peur d’être abandonnée et se cacher à lui même son sentiment d’injustice et d’impuissance. Tout accepter est rarement un signe de bonne santé sauf pour les véritables Sages….

Reconnaître ses blessures, les nommer, les dire, se protéger, connaitre ses limites, accepter quelques moments de solitudes pour se pencher sur soi, panser ses plaies, ne plus vouloir être parfait, témoigner son affection et son amour, ne pas accepter l’intolérable sur soi-même, accepter de se transformer soi-même (avant de changer les autres) tout cela permet de ne pas tout accepter au risque de se nier et donc de ne pas s’aimer.

Enfin, l’acceptation totale est celle de soi : on accepte ce que l’on est et ses propres blessures. On augmente ainsi sa propre  estime et on se donne le droit d’être enfin un être humain à part entière. Celui qui fait des expériences.

 

Marie-Pierre Medouga

Coach de vie