Visionnez l’émission en direct  : cliquez ici

La grossesse c’est un grand bouleversement ! Pour les couples, pour la femme bien sûr qui porte le ou les bébés mais aussi pour les hommes. Comment se préparent-ils à être pères ? Que pensent-ils ? Sont-ils effrayés ? Ont-ils des questions ? Comment se comporter avec leur compagne ? Peuvent-ils encore avoir des relations sexuelles avec elle ? Qu’est-ce qui change ? Pourquoi à ce moment charnière, certains vont-ils fuir ou avoir une ou plusieurs aventures ?  Ont-ils le droit de se sentir mal ? Qu’est-ce que la couvade ?  Comment devient-on un bon futur père en 2021 ? On se pose toutes ces questions et nous attendons aussi vos commentaires en nous écrivant sur simplementbroka[@]gmail.com ou ici sur la page contact : cliquez (cochez autre dans la liste et posez-nous vos questions)

Pour aller plus loin sur la grossesse et les hommes :

Les aspects physiques de la grossesse peuvent effrayer   ou enthousiasmer : A quoi pense t-il quand je m’arrondis

« Je voulais la protéger à tout prix. »

Dès que ma femme a pris du ventre, j’ai pris conscience de la présence du bébé, je ne l’ai plus vue que comme celle qui portait mon enfant… Même si son corps me restait familier, j’avais du mal à le désirer ou même à le regarder sans penser au bébé. Je voulais la protéger à tout prix. J’étais aux petits soins, j’avais tellement peur qu’il arrive quelque chose, à elle ou au bébé ! Quant à ses seins, j’étais troublé de les voir si gros, elle qui avait une petite poitrine avant sa grossesse ! Tous ces changements m’ont beaucoup chamboulé. »

Maxime, papa de 2 enfants.

« Grosse, déformée, presque indécente ! »

J’ai eu une enfance difficile. Quand j’allais chez mon père, ma belle-mère me punissait en m’enfermant dans le placard de l’entrée. C’est pour ça, je pense, que je ne voulais pas d’enfant. Du coup, quand mon épouse a été enceinte, j’ai vite paniqué. Plus elle prenait des formes qui annonçaient la venue de notre bébé, plus j’étais mal à l’aise. Elle qui était si belle avant… Plus son ventre se voyait, plus je la trouvais grosse, déformée, presque indécente. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre après l’accouchement.»

Paul, papa d’une petite fille.

Grossesse : L’unicef met les papas et futurs papas à l’honneur  : lire 

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, ou Unicef, a décidé d’interpeller les gouvernements sur la place du père, et l’importance d’être présent auprès du bébé durant les premiers jours suivant la naissance.

“Au cours des 1 000 premiers jours, le cerveau des bébés forme de nouvelles connexions à un rythme étonnant: jusqu’à 1 000 chaque seconde – un rythme qui ne se répète plus jamais. Avec chaque câlin et chaque baiser, avec chaque repas et jeu que vous jouez, vous contribuez à construire le cerveau de votre bébé”, écrit l’Unicef.

“Les premiers moments et chacun des moments comptent, c’est pourquoi pour cette Fête des pères, l’Unicef appelle les gouvernements et les entreprises à investir davantage dans les politiques qui donnent aux papas, et à chaque parent, le temps et le soutien dont ils ont besoin pour nourrir leurs bébés. Les 1 000 premiers jours ont un effet durable sur le futur de l’enfant”, argue ainsi l’agence de l’ONU.

Les hommes éprouvent-ils des symptômes de grossesse ? La couvade  : lire ici 

Favoriser de bonnes habitudes de vie. Par exemple, limitez les aliments trop gras ou trop sucrés, évitez le grignotage, ayez une alimentation diversifiée, buvez suffisamment d’eau, faites de l’activité physique et prenez du temps pour vous reposer.

Parler de ses émotions à sa conjointe et consulter diverses ressources pour se rassurer dans ses inquiétudes. Partager son vécu de futur papa avec d’autres pères peut aussi aider.

S’impliquer au maximum dans la grossesse pour éviter de se sentir exclu. Le futur père peut participer aux cours prénataux, accompagner sa conjointe aux rendez-vous médicaux et aux échographies, s’occuper des démarches administratives pour l’accouchement, préparer la chambre de bébé, etc.

Caresser le ventre de sa conjointe et parler au bébé régulièrement. Cet exercice permettra de prendre contact et de renforcer son lien avec le bébé.

A quoi penses les futurs pères ?

 – L’image de son propre père

Consciemment ou non, l’image de son propre père sert de référence dans cette difficile transformation. D’un point de vue fantasmatique, vous devenez son égal. Le nouveau papa est fier d’avoir pu faire un enfant comme lui, mais en même temps, un ancien sentiment de rivalité teinté de culpabilité renaît au plus profond de son être. Du temps où, petit garçon, il était jaloux de son père ce qui l’empêchait de s’approprier sa mère… Que vous ayez été aimé, haï ou rejeté pour absence ou indifférence, il reste un repère pour la vie. On fera comme lui, mieux que lui … ou le contraire. Aujourd’hui, beaucoup de futurs papas se plaignent de l’absence de leur père pendant leur enfance. Certains expliquent leur désir d’enfant par l’envie de continuer la lignée familiale, quelle qu’elle soit, mais surtout par celle de pouvoir donner enfin ce qu’ils n’ont pas reçu.

– Des blocages fréquents
Pendant la grossesse, la future maman se tourne vers l’intérieur : elle est centrée sur son bébé et le reste n’a parfois plus grande importance. Pour vous, c’est une période délicate : vous ne vous sentez pas encore père mais c’est une femme déjà mère que vous retrouvez dans votre lit. Vous pouvez être désarmé devant cette image que vous vivez comme interdite. La grossesse de sa femme renvoie à sa propre mère nous portant dans son ventre. Or, on ne peut pas faire l’amour avec cette dernière ! Il n’est pas non plus facile d’avoir des relations sexuelles épanouies avec une femme qui change de corps et qui en héberge un autre à l’intérieur. Dès que le bébé grandit dans le ventre de sa mère, il peut vous perturber dans votre sexualité. Les blocages sont fréquents. Parfois, c’est la peur de faire mal au bébé qui domine ou bien celui-ci est considéré comme un « voyeur » parce qu’il assiste aux relations sexuelles de ses parents.

– Un besoin de se conforter dans son identité masculine
Le désir peut s’amenuiser et les étreintes se raréfier ou disparaître pendant un temps. Face à leur femme qui se transforme, les hommes ont besoin de se conforter dans leur identité masculine et de se rassurer. D’où un investissement professionnel ou sportif à outrance, des aventures extraconjugales parfois, les sorties entre copains ou la recherche de compagnie masculine… selon les professionnels, ces comportements sont assez fréquents. Est-ce parce qu’on y exprime, entre hommes, un certain nombre de sentiments et d’inquiétudes que les réunions de pères dans les maternités ont de plus en plus de succès ? Lire la suite ici 

Être à la hauteur

À l’aube de la parentalité, tout peut parfois être remis en cause et les questions existentielles fusent. Bruno a 35 ans, et s’apprête à être père pour la seconde fois : «Je me demande si je vais être capable de l’aider, il ou elle, à suivre le bon chemin (s’il y en a un d’ailleurs, rires), à être une personne construite, à être libre. Est-ce que je vais réussir à l’accompagner, à le ou la conseiller, à le ou la rendre confiant(e), à le ou la protéger.» continuer la lecture 

Grossesse : les angoisses des pères

Fabien, 34 ans, avoue n’avoir baissé la garde qu’après la seconde échographie, aux alentours du cinquième mois de grossesse de son épouse. «L’éventualité d’une fausse couche est venue rapidement hanter mes nuits. J’avais aussi peur que le bébé présente une anomalie quelconque. Pourtant je suis quelqu’un d’assez confiant», explique le jeune père. Le tensiomètre s’affole de nouveau en fin de grossesse, à «deux ou trois semaines de l’accouchement». Son épouse fait plusieurs «faux départs», elle souffre de contractions à intervalles réguliers, mais rien ne se passe. Face à la douleur de sa femme, Fabien se garde bien de s’épancher sur son ressenti : «Étant médecin, mon épouse m’avait appris à faire un toucher vaginal pour évaluer l’ouverture du col ! C’était très stressant, je ne le disais pas – il fallait que je montre que j’étais présent – mais je craignais que quelque chose arrive pendant l’accouchement :   lire la suite