La cane blanche ou dépasser ses propres limites pour conduire sa transformation

Vous venez de faire une séance de psycho-portraits symboliques ou vous allez en commencer une mais le catalogue des contes proposés ne vous sied pas ?

En voilà de nouveaux !

Il m’a fallu quelques mois pour décrypter la série de contes que vous allez trouver ici.

Nous commençons la série par la Cane blanche. Un conte russe dont les origines nous sont inconnues mais qui sont très anciennes.

 

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L’eau de vie pour se régénérer ? C’est vital !

 

psychoportraits et psychoprofils

nénuphars

 

 

 

 

 

 

Le résumé :

Un roi se meurt. Il lui faut l’eau de jouvence ou l’eau de vie. Il a trois fils. L’ainé part à la recherche de l’eau de vie mais il répond impoliment  à un nain et est conduit dans une impasse. Le second  suit le même chemin. Le troisième lui répond et recueille tous les renseignements pour entrer dans le château et recueillir l’eau de jouvence. Il délivre également une princesse qui lui fait la promesse de l’épouser dans un an, du pain qui ne n’épuise jamais et une épée magique. Il demande au nain de relâcher ses frères et tous rentrent. Les frères volent l’eau de jouvence et la remplacent par de l’eau salée. Le roi condamne son fils benjamin à mourir mais un serviteur le sauve. Les frères vont rechercher la princesse au bout d’un an mais elle a mis au point un subterfuge avec une route en or. Le benjamin seul trouvera le bon chemin pour aller jusqu’à elle. Les frères disparaitront.

 

Lire le conte dans son intégralité : http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=25

Il arrive que tout aille mal. Vraiment mal. On est exsangue, sans forces vives, au bout du rouleau. Dans notre vie professionnelle ou vie amoureuse, voire dans chacun des registres de notre existence. Il est vital de changer de vie, de se renouveler sous peine de mourir. Il faut lutter contre des dépendances néfastes, des attitudes profondément autodestructrices, un mal-être persistant et chronique. Mais comment faire ? 

 

Vous venez de choisir ce conte parmi les trois que je vous ai proposés. Il a résonné en vous. il raisonne à présent : autrement dit, il vient éclairer votre problématique. Parce que cette quête est universelle, j’ai choisi de la raconter en utilisant la première personne du pluriel. Nous avons tous été, au moins une fois, confrontés à la quête du changement et du renouveau.

Un conte compilé par les frères Grimm vient nous éclairer sur notre démarche. Comment l’initier? A quel prix? Sur quelles ressources faut-il nous appuyer? quels sont nos outils ? Et nos atouts ?

Voilà quelques-unes des leçons tirées de ce conte,  à lire et relire.

Pour changer, le troisième essai est souvent le bon !

Dans un premier temps, c’est l’arrogance qui prime. Après tout, nous ne sommes pas encore prêts à admettre à quel point notre situation est grave. Nous ne sommes pas dans la coopération, ni dans l’écoute de nous-même. C’est un tort et notre première tentative va se solder par un échec et une impasse.
Confrontés à des questionnements de base sur la nature de notre malaise, nous ne répondons même pas.

Cette première tentative rend encore plus vitale cette quête de renouveau.  Il faut changer mais l’ampleur de la tâche soit nous rend encore plus arrogants, soit nous rend orgueilleux. Admettre que nous ne savons pas quelle direction prendre est bien trop difficile!

Alors c’est un second échec.
Nous ne savons pas accepter l’idée que nous avons besoin d’aide.

Cet orgueil nous rend incapable de répondre correctement à l’aide qui se profile par le biais du nain. Et pour cause, aveuglés par notre mal-être, nous ne le voyons même pas !

Voilà une situation très fréquente dans les cas de dépression mais aussi de harcèlement ou tout simplement quand on se fait violence.

Faute de considérer le problème dans sa globalité et de voir toutes les opportunités, même les plus improbables ; de tester toutes les configurations, nous ne pouvons trouver le chemin. Tout ceci nous conduit dans des impasses. Cela peut être des conduites addictives, des colères injustifiées, de la maltraitance, contre nous-mêmes ou les autres.
Nous n’arrivons pas être en connexion avec nous-mêmes, nous ne sommes ni dans la coopération, ni dans la collaboration et c’est pourquoi, c’est encore un échec cuisant.

Il nous faut pourtant nous résoudre à tenter quelque chose d’inédit car l’issue risque de nous être fatale. Sans doute il y a t-il eu des acccidents provoqués inconsciemment ou non, des somatisations. Il faut changer d’attitude pour nous renouveler. Plus d’échappatoire.

 

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La troisième tentative sera la bonne (comme souvent).
Elle possède toutes les caractéristiques du succès:

Elle nous oblige à nous mettre à l’écoute de nous-même; à faire preuve d’empathie et de douceur envers nous-même.

Faire enfin amende honorable envers nous même, faire preuve d’amour et de confiance en nous même et en l’autre.
Voilà pourquoi, cette fois-ci, le nain est audible et visible.
C’est le déclencheur des forces inconscientes : il nous révèle à nous même. il nous donne l’occasion de demander de l’aide pour remettre de l’ordre en nous-même. Ce nain représente notre propre capacité à nous transformer et à faire émerger nos capacités créatrices inconscientes.

Le nain révèle les forces insoupçonnées qui sont en nous et les clés que nous possédons pour nous tirer d’affaire.

Les clés 

L’audace : donner à manger aux lions et savoir les rassasier.

Le lion en nous c’est la quête de justice et d’idéal, c’est aussi le prédateur : il juge et doit faire place nette. Il faut veiller à le nourrir pour qu’il ne nous dévore pas. Il faut s’aimer et prendre soin de soi.

Du réseau et un sésame : une baguette pour frapper les trois coups qui appellent le changement et apportent de nouvelles opportunités

Savoir se relier à soi et les autres (proches, amis, connaissances) et s’ouvrir afin qu’ils coopèrent avec nous, qu’ils puissent nous ouvrir des portes. Cela peut d’agir d’un mentor, d’un ami, d’une thérapie, d’une action salvatrice…

Le bon timing :

Toutes les heures ne se valent pas ! Il faut savoir doser ses efforts, se réveiller au bon moment,  faire ce qui doit être fait (avant minuit) autrement dit avant qu’il ne soit trop tard. Les moments de transformation sont rares, il faut saisir sa chance, quitte à perdre un peu de soi (ici un petit bout du talon) autrement dit foncer!

La présence du nain induit la collaboration entre toutes nos forces psychiques. Il est vain pour faire surgir le renouveau de ne s’appuyer que sur notre cerveau gauche… L’intuition et la raison sont intimement liées. Collaborer avec toutes les forces vives en soi et à l’extérieur signifie d’être à l’affut et à l’écoute de ses émotions, et celles des autres…Il s’agit de voir et d’entendre véritablement.

Comme le nain au travail dans sa forge et qui porte sur le monde un regard critique et ironique, il nous faut faire un examen critique et détaché de nous-même puis de nous colleter à nos émotions et d’y ajouter l’intuition.

Le conte nous indique quels sont les bons leviers de la réussite.

 

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Les leviers du bon retour sur soi

Il faut savoir faire allégeance : prendre les anneaux aux doigts des princes endormis.

L’anneau est un signe de loyauté et de soumission, le conte nous rappelle que se trouver  suppose une grande humilité et la reconnaissance des efforts réalisés. L’estime de soi est importante.

L’autre clé, c’est le partage !

Prendre du pain qui rassasie indéfiniment et une épée qui vainc sans périr!

Le pain qui rassasie, c’est la nourriture vitale de l’estime:  les encouragements et l’amour de soi-même.

L’épée c’est la justice. nous sommes souvent incroyablement durs envers nous-même, bien plus que l’extérieur.

Il faut ensuite partager et mettre tout ceci à contribution, ainsi le jeune prince cadet prête main-forte à d’autres rois en détresse.


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Se défendre de nos propres pulsions autodestructrices 

Pas de renouveau sans une véritable quête de soi-même. Il nous faut donc collaborer avec nous-même : nous aimer, utiliser toutes nos forces vives et partager.

Il faut aussi nous méfier de nos forces obscures, nos propres tendances à l’autodestruction. Ne pas les laisser nous atteindre, ne pas leur faciliter la tâche.

Le conte nous indique aussi que nous sommes très souvent nos pires ennemis. Nous devons faire amende honorable envers nous-même, être justes, loyaux, fermes et reconnaitre nos erreurs.

Il s’agit d’être de bons gouvernants de nous-mêmes.

Si nous avons laissé les forces autodestructrices nous atteindre, qu’importe!  Les subterfuges existent pour nous accompagner et nous sortir de l’ornière.

Une partie de notre vie s’est rétablie (nous avons bu l’eau de vie) mais nous ne l’avons pas acceptée ou nous sommes encore en lutte contre nous-même. Notre transformation est donc incomplète.

Ici encore, changer les vêtements signifie se transformer. Cette étape est cruciale car il ne s’agit pas seulement d’accepter avec humilité de changer de rôle, mais également de faire sienne les règles de la frugalité et de la discipline. Il s’agit de se concentrer sur soi, rester dans les bois (la forêt symbolise l’inconscient) et travailler en silence à sa véritable renaissance.

 

symbole de la sérénitéLa quête du renouveau et du mieux-être, un travail de longue haleine

Le changement profond, le renouveau  suppose donc de changer d’état : on échange les rôles (passer de prince à serviteur), on fait vœu de silence (confidentialité), on accepte des périodes de transformations douloureuses  (de prince à captif puis à ermite) et que le temps fasse son œuvre pour pérenniser les choses (un an).

La route en or est très emblématique du chemin à parcourir… Est-on plus attentif au but? Ou à ce que nous semble être des illusions? Quels sont les menaces qui peuvent nous détourner de notre but? Avons-nous bien conscience de notre objectif? Sommes-nous concentrés et mobilisés autour de notre transformation?

Ici, la route pavée d’or conduit vers la fiancée, la confiance en soi et en quelque sorte le Graal : la victoire sur soi-même.  Un peu de précipitation sur la fin est bien utile pour éviter le piège des illusions.

En résumé, le chemin vers le changement pour sortir d’un état mortifère est plein d’embûches!  Cependant, les outils, les indications, les astuces sont là. Il nous faut allier l’écoute, l’empathie, la compassion, le courage, la force et la détermination nous enseigne le conte. Et un ingrédient indispensable, l’amour de soi-même!

Une leçon qui nous vient de la nuit des temps.

 

En savoir davantage sur ce conte, faire son psychoportrait symbolique, utiliser la méthode ?

portrait-chinois@mp-c.eu

 

Marie-Pierre Medouga

Coach de vie

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Chausser les bottes du chat pour affronter les difficultés!

 

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 Tableau de Pierrette Ricaud - les Bottes 

 

C’est à Giovanni Francesco Straparola  littéralement Jean le babilleur ou le »Jacteur », écrivain  franco-italien de la renaissance que l’on doit l’une des première éditions de ce conte. Il l’aurait incorporée à un recueil d’histoires, dénommé « les nuits facétieuses ». Des récits allant du grivois au fantastique que l’on lisait aux alentours de 1508[1].

Une étrange histoire que celle du Chat Botté dont les véritables racines remonteraient à une époque bien plus ancienne, la période indo-européenne.

Un récit initiatique dit-on parfois.

Or, n’est-ce pas ce que représente le conte ? Une histoire pour grandir comme le dirait encore Jacques Salomé. Des histoires pour traverser la vie et aller plus loin dans la compréhension du monde… ou de soi-même.

Charles Perrault (1628- 1703), s’empara de ce conte, qu’il inclut dans son ouvrage, les contes de ma Mère l’Oye. Il connut aussitôt un vif succès qui ne s’est pas démenti.

C’est l’un des rares contes de Perrault que j’aime inclure dans mes analyses car cet auteur sent encore trop son gentilhomme du 18ème (pour plagier Robert Merle). Ses contes sont en effet autant de saynètes qui dénoncent, à l’instar de Jean de la Fontaine, les méfaits de son époque. Tant qu’on en oublierait ses précieux enseignements issus de la nuit des temps.

 

Il met en scène, un chat dont la moindre des qualités est le sens de la stratégie et son propriétaire, un jeune homme si démuni qu’il en est réduit à lui faire confiance pour assurer sa fortune.

http://clpav.fr/lecture-chat-botte.htm.

 

On devrait toujours faire confiance au génie du Chat et se fier à sa sagacité!

C’est à dire à son indépendance et son courage, son sens de la stratégie et de la patience. Qui mieux que ce félin sait faire des tours pour attraper sa proie. Et il faut aussi un éclair de génie pour s’en remettre à un animal alors que tout semble perdu.  Ce conte nous enseigne à rechercher profondément en nous–même, la petite étincelle de malice et d’énergie qui va rallumer la mèche!

Alors qui est vraiment ce chat malin à qui nous devons faire confiance ?

Est-il sans morale ? Est-il sans justice ? Non ! Il a le sens de l’opportunité, il sait déjouer les pièges mais pour la bonne cause! Celle de son Maître qui est là pour restaurer l’équilibre! Sur les campagnes, règne un Ogre qui a l’air de terroriser tout le royaume.

Il y a péril en la demeure ! Il faudra bien de l’astuce pour le maîtriser.

Le félin représente notre capacité à nous sortir de bien des difficultés. Ne dit-on pas qu’il a 9 vies ? Gardien,  divinité (Bastet), symbole de la fécondité et de l’amour maternel mais aussi un Djinn malfaisant  ou non, ou l’animal maléfique par excellence du moyen âge, le chat a des interprétations contradictoires.

Sachez tout de même qu’on considère chez les bouddhistes qu’il aurait la sagesse suprême…Avec le chat comme allié, on affronte les difficultés avec patience et espérance parce que tout plan nécessite une stratégie bien pensée.

Il faudra bien des mois au fils du meunier pour arriver à rencontrer le Roi et plaire à la princesse. Mais il y réussira en trois coups , frappés par le chat! Et là pas de faux-pas ! La force qu’il aura insufflée permettra au fils du meunier de jouer son rôle et sa partition pour devenir un digne héritier royal cette fois-ci.

Rien de tel qu’un chat chaussé de bottes pour désamorcer les grandes colères qui nous dévastent, les défaites qui nous rongent, les malheurs qui nous terrassent. Il le fera avec astuce, malice et sagesse mais il sera au rendez-vous ! A condition bien sûr que la cause soit juste. Un chat, c’est donc ce qu’il nous faut pour retrouver l’équilibre!

 

Pour connaître l’intégralité de l’interprétation de ce conte, savoir comment repérer et amadouer le chat, faire votre psycho-portrait symbolique et savoir s’il représente le conte de votre vie ou de votre entreprise, contactez-moi !

 

 

imagesillustration chat_botté- université montpellier

 

 

 

 

 

 

Marie-Pierre Medouga

Coach de vie

 

[1] Wikipédia

Le symbole du papillon ou la renaissance de l’âme

 

 

 

psychoportraits et psychoprofils

les animaux archétypaux

De tous les symboles archétypaux, celui du papillon fait partie de ceux que je préfère.
Sans doute parce que durant toute l’année dernière, il m’est survenu de jolies aventures avec ces beaux insectes dont trois sont venus se percher sur mon doigt.
On dit que c’est l’âme des proches qui vient nous visiter.
Depuis je ne regarde plus un papillon (un quatrième est venu se réfugier dans mon chapeau) sans avoir le cœur qui bat et un sourire.

 

Le

 

messager de l’âme

De nombreuses civilisations et légendes en font mention. Quelque part, une âme, un esprit attend de devenir un messager dit-on….

Depuis l’antiquité en effet, il représente la psyché,  et donc les transformations physiques tout autant que les transmutations de l’âme.

Ils s’orientent grâce à la lune et aux étoiles (pour les papillons de nuit) et par rapport au soleil pour les papillons diurnes.

Leur vol représente le voyage de l’âme et sa renaissance hors de son enveloppe corporelle et par suite la métamorphose.

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