Ecouter l’émission sur le sexualité et la vieillesse  du 4 mai sur  Troc Radio 

 

 » A  tout âge, nous sommes désirables, désirants et désirés » Marick Fèvre

 

 

Préambule à la sexualité et la vieillesse : A quel âge se sent-on vieux ?

L’état de vieillesse est variable. On était vieux à 50 ans  dans les années 60, aujourd’hui on commence à peine à l’être à 70 !

La baby-boomeuse Michèle Delaunay, cancérologue, a été élue députée à 60 ans, puis elle a été nommée ministre déléguée aux Personnes âgées et l’Autonomie (et non la « dépendance ») entre 2012 et 2014 ans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle a alors élaboré la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV). Elle a aussi relancé la Journée nationale des aidants, chaque 6 octobre et lancé la Mobilisation contre l’isolement des plus âgés : Monalisa.

 

Michèle Delaunay : le fabuleux destin des babyboomers

En France ; c’est 20 millions de citoyens qu’on appelle les baby boomers : Ministre des Personnes âgées, Michèle Delaunay était malicieusement fière « d’incarner le job » auprès de ses collègues du gouvernement. D’autant qu’elle représentait 20 millions de citoyens, un chiffre en croissance !

https://www.agevillage.com/actualite-18314-1-Le-fabuleux-destin-des-Baby-Boomers-livre-de-Michele-Delaunay.html

Bien sûr il y a différents types de vieillesse, comme il y a différentes catégories de seniors. En effet, selon le rapport Génération Seniors de Silver Valley, on peut différencier la génération consumériste (55-65 ans), la génération de l’individu (65-75 ans) et la génération du collectif (75-85 ans). Parmi cette dernière, il y a des personnes « hédonistes » qui partagent les plaisirs simples et la frugalité, des personnes « engagées », qui s’associent à des valeurs de solidarité et de collectivité, et des personnes « repliées » quelque peu résignées.

https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2009-3-page-38.htm

Je garde un merveilleux souvenir de jean d’Ormesson, grand séducteur :

« Le secret de ma vieillesse, c’est la gaité  » disait-il : https://www.rtl.be/info/video/652340.aspx.

 

 

Les femmes et les hommes et le rapport à la vieillesse

https://www.notretemps.com/sante/actualites-sante/senior-homme-femme-vieillir-egalite,i80714

il y a une injustice à vieillir quand on est une femme qu’on préfère jeune et jolie.

 

L’agisme : https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_vous-reprendrez-bien-peu-d-agisme?id=10161593

L’âgisme est un type de violence exercée par la société sur les personnes âgées (Nahmiash, 2000). Pour R. Butler (1969), l’âgisme reflète le profond malaise des jeunes et des adultes d’âge mûr face à la vieillesse. Il correspond à une aversion qu’ils ont à l’égard du vieillissement, de la maladie et de l’incapacité ainsi qu’à une peur de l’impuissance et de l’inutilité.

 

Les représentations de la vieillesse longtemps synonyme de sagesse et de tradition sont devenues négatives : vieux et vieilles inutiles, malades, repoussoir d’une société fondée sur le culte du corps et de la productivité, et, plus genré, l’invisibilité des femmes à partir de 50 ans, le moindre respect de leur intégrité physique quand, plus âgées les femmes ont un cancer du sein

 

On peut lire sans le magazine Marie-Claire : « Cela commence par des rides, la vue qui baisse, la peau qui tombe un peu. Les regards qui ne vous regardent plus, des “Madame”, l’impression d’appartenir à une nouvelle catégorie. Vieillir est violent pour une femme. Mais l’âge peut aussi offrir une nouvelle possibilité de soi, une liberté nouvelle. » Lire l’article dans son intégralité ici 

https://www.marieclaire.fr/ce-que-vieillir-veut-dire-pour-une-femme,1315481.asp

Notre société  occidentale associe la féminité à la jeunesse (la capacité d’infanter et de séduction vont de pair )et donc les femmes ont tout à perdre à vieillir selon l’essayiste Susan Sontag en 1972

Est-ce si vrai que cela ? J’interroge autour de moi pour l’émission : mes amies, toutes des babyboomer ou presque : c’est-à-dire née entre 1946 et 1969.

Elles ne font pas leur âge mais toutes ne sont pas passés sous les bistouris. Deux ou trois seulement. La plupart assument bien ce qu’elles sont sur le plan physique. En revanche, elles sont souvent divorcées !

Alors vieillir ?

Ça affole bien plus celles qui ont entre 35/40 ans que celles qui ont dépassé les 55 !

Sans doute à cause des rites de passages la grossesse, la ménopause qui pointe son nez ou s’est installée, la maladie qui survient à la cinquantaine ou les examens qui fixent le cap : mammographies, dépistage colorectal,….

  • Le 1er cheveu blanc est survenu à 35 ans pour les 1ère, à 55 ans pour d’autres… On n’est pas égale face aux signes de l’âge
  • Des rides ou pas,
  • Des taches ou non sur les main
  • Des lunettes pour voir de près
  • Des kilos qui n’étaient pas là dus à la ménopause
  • Des bouffées de chaleur
  • Avoir des douleurs articulaires, des difficultés à dormir, à digérer….
  • Avoir des douleurs
  • Et l’anniversaire des enfants : plus ils grandissent puis prennent de l’âge et puis nous vieillissons !
  • Ressembler à sa mère 😊

Et la sexualité alors ?

Il y a les « quincados », pour qui l’âge n’ayant pas de prise, la vie sexuelle  reste la même qu’à 30 ans ou presque 🙂

Pour le sociologue Serge Guérin  dans son ouvrage . Les quincados inventent une autre façon de prendre de l’âge sans vieillir. Entendre l’interview ici 

Portraits de femmes qui n’ont pas peur de vieillir (et des rides)

https://www.huffingtonpost.fr/2016/06/22/portraits-femmes-rides_n_10611540.html

 

Sexualité et vieillesse

Lire : ici

Les trois quarts des 57-65 ans étaient sexuellement actifs, mais 53 % des 65-75 ans, et 26 % des 75-85 ans.

Plus de la moitié des célibataires en France ont plus de soixante ans, et sont principalement des femmes.

Les Seniors ont donc bien une sexualité, plutôt active encore. Le problème se pose à la perte d’autonomie causée par un accident, une démence, la maladie et surtout lorsqu’ils arrivent dans des établissements de santé  qui ont tendance à les infantiliser.

Lire encore : https://www.lemagdusenior.com/dossier-58-sexualite-seniors.html

Or, on peut aimer à tout âge et vouloir avec les relations charnelles : la sexualité, c’est une pulsion vitale !

10 croyances à réfuter : visionner la vidéo

Il  n’est plus rare de voir des mariages se briser même après 70/75 ans parce que l’un ou l’autre des époux  veut encore vivre pleinement sa vie sexuelle et amoureuse.

https://www.psychologies.com/Bien-etre/Prevention/Bien-vieillir/Articles-et-dossiers/Aimer-apres-60-ans

Mais cette nouvelle étape n’est pas forcément facile à vivre pour les seniors. Comment aborder au mieux cette nouvelle vie à deux ? A quels obstacles se heurtent ceux qui, de plus en plus nombreux, souhaitent refaire leur vie ?

De plus en plus de seniors décident de mettre fin à une relation qui a rempli sa mission procréative et éducative. Chacun « reprend son autonomie ». Le contrat social est arrivé à son terme. Il y a beaucoup – de plus en plus – de divorces tardifs qui surprennent l’entourage et les enfants en premier car l’ambiance conjugale n’était pas explosive. Tout était endormi, sans violence. On s’attendait à ce que ça continue ainsi jusqu’au bout. Il reste pourtant vingt, trente ans à vivre. La retraite donne une nouvelle liberté et c’est ce désir de liberté qui anime encore certains vieux couples et les pousse à la séparation.

Réapprendre à avoir une sexualité épanouie ? Lire l’intégralité de l’article ici .

La sexualité en Maison de retraite :

Les familles sont les censeurs les plus importants de la sexualité de leurs parents » souligne le Pr Ribes. « Il est en effet parfois compliqué de voir un parent refaire sa vie, et une réelle souffrance peut exister. On parle aussi de la peur qu’ont certains de perdre une part d’héritage au profit d’un nouveau compagnon ou d’une nouvelle compagne, mais cette crainte est en fait assez rare. »
Les barrières familiales sont difficiles à lever, alors que le droit est du côté de la personne âgée, quel que soit son état cognitif, et même en cas de tutelle, laquelle ne peut s’exercer sur la vie personnelle. « Les professionnels au sein de l’EHPAD  sont là pour protéger le résident et il n’est pas question de prévenir la famille en cas de relation, même extra-conjugale » prévient Marick Fèvre. « L’adultère n’est pas un délit et il n’existe pas de recel d’adultère. »

Mais ce n’est de toute façon pas parce que l’on est malade d’Alzheimer que l’on n’a pas besoin de caresses, de contact physique. « Ce sont les contacts qui nous font humains » insiste le Pr Ribes. « Avec l’âge, et encore plus en cas de démence, les personnes ne sont plus touchées, ou seulement comme des malades. Il y a une forme de déprivation sensorielle qui peut être très douloureuse. »

Lire l’intégralité du dossier ici

 

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