Ecouter l’émission sur la parentalité :
Petit rectificatif : j’ai fait un lapsus linguae au cours de l’émission dans la chronique » coup de coeur », cette bactérie est appelée la prevotella.
Parentalité et confinement
Les parents sont mis à l’épreuve actuellement : il leur faut composer avec le télétravail, l’école à la maison
Après plusieurs semaines de confinement, certains parents, en télétravail ou en arrêt pour garde d’enfant, craquent. Fatigue, agacement, détresse… Des numéros d’aide existent pour venir en aide à ces parents surmenés.
Parents séparés : exercer l’autorité parentale conjointe malgré le confinement : https://www.unaf.fr/spip.php?article26115
Pendant le confinement, rien ne justifie de modifier l’exercice de l’autorité parentale conjointe. Pour autant, le droit de visite et d’hébergement peut être temporairement suspendu après accord entre les deux parents, par exemple : pour protéger la santé de l’enfant, celles des parents…
Autorité parentale et coparentalité
L’autorité parentale donne aux parents des droits mais aussi des obligations vis-à-vis de leur enfant encore mineur. Cela se traduit de différentes manières : veiller sur l’enfant, sur sa sécurité (devoir de protection), sa santé ou encore son éducation mais aussi le nourrir, l’héberger, prendre des décisions médicales, surveiller ses relations et ses déplacements…
La plupart du temps, l’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents, même séparés : c’est ce que l’on appelle la coparentalité !
Pendant le confinement, le parent chez lequel ne réside pas l’enfant étant déjà privé de sa présence (tout comme l’enfant est privé de son parent), les liens avec l’autre parent doivent alors être renforcés pour éviter toute dégradation de la relation et assurer une forme d’équité entre les deux parents.
Les conseils de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) :
- Informer l’autre parent régulièrement de l’état de santé des enfants, afin de le rassurer ou de l’avertir d’une difficulté éventuelle.
- Le tenir informé du suivi scolaire des enfants et des modalités retenues (et pourquoi pas l’associer à distance !), surtout si l’établissement scolaire ne l’a pas fait.
- Demander son accord pour toute forme d’activités extérieures des enfants (très réduites normalement à cause du confinement).
Une aide à a la parentalité bientraitante : http://enfance-majuscule.fr/aide-a-la-parentalite-bientraitante-en-periode-de-confinement/
Faites vous aider, si possible, par le parent qui n’a pas la résidence, cela permet de souffler un peu.
Education, parentalité et enfant-roi
En fait, ce dont on s’aperçoit c’est qu’une certaine frange des parents ont laissé les rênes à l’école, aux autres éducateurs (professeurs des écoles, Atsem, animateurs de centre aérés, nounous, auxiliaire de vie scolaire). Beaucoup de professeurs des écoles et de professionnels l’avaient constaté. Des enfants rois chez eux qui deviennent donc des tyrans ou à tout le moins des petits étrangers très « avides » pour des parents qui n’y sont plus habitués. Des enfants très exigeants et des parents qui ont un besoin de reconnaissance et qui ne veulent pas poser des limites. Etre un « copain » semble mille fois plus gratifiant qu’être un parent… Mais cela l’est-il vraiment au final ?
Autrement dit, il faut encore (re)apprendre à être parent et à respecter les limites : rageant non ? déstabilisant en tout cas pour certains parents.
Comment responsabiliser les plus petits sans leur faire peser trop de poids sur les épaules ? Certaines pages et forums sur Facebook vous conseillent : https://www.facebook.com/1983675068324712/posts/4120610481297816/
Faut-il faire son deuil du parent/copain ? Certains pédopsychiatres sont presque catégoriques : le parent copain n’existe pas ! Lire l’article dans son intégralité : ici. Attention aux parents immatures et narcissiques disent-ils qui ne veulent pas poser des limites pour ne pas abîmer l’image qu’ils ont d’eux mêmes.
Et avec les ados ?C’est sans doute avec eux que la communication risque de se tendre car il s’agit de faire respecter des limites dans un espace déjà très contraint. Ils·elles sont privé·es de leurs copains, il faut partager la connexion internet (surtout si elle n’est pas haut débit) et la confrontation déjà inévitables entre ces jeunes adultes en devenir et les parents se double ici d’une impossibilité d’aller prendre l’air.
Ecoutez ce qu’en dit l’anthropologue David le Breton sur France culture
L’invitée des Psychoportraits symboliques :
Quelques conseils d’une thérapeute, Sandrine Sales, à qui j’ai demandé de réagir à la phrase de Nicolas Peraldi : » les parents s’aperçoivent qu’on n’est pas faits pour vivre 24 heures sur 24 avec les enfants… Et inversement ! » Constate le psychologue Nicolas Peraldi.
Elle ajoute ensuite :
Pour en savoir davantage sur Sandrine Sales : https://www.therapeute-aveyron.fr/
Pour résumer :
- Se faire confiance
- accepter de demander de l’aide si on sent trop dépassé
- Il faut de la patience (plein !) envers soi et nos enfants
- Faire preuve de souplesse : sur les horaires, les contraintes, les obligations
- Jouer et partager des choses positives avec les enfants
- Renoncer à être un super parent
- Faire preuve d’écoute (active de préférence)
- Oser parler de ses préoccupations et dire son ras le bol
- Prendre du temps pour soi : fermer la porte de la chambre, s’isoler pour décompresser
- les laisser s’ennuyer, c’est fructueux pour la créativité
- Alterner les sessions : en commun, en solo, les cours, les moments de repos
- Rire : le remède à bien des maux !
Des numéros pour vous aider :
SOS Parentalité : 0974 763 963, non-surtaxé, qui existe depuis déjà deux ans.
0805 382 300 : numéro vert Allô Parents Confinés de l’École des parents .
Quelques précieux conseils : https://www.burnoutparental.com/le-burnout-parental-et-le-confineme :
Si vous souhaitez donner votre avis, préciser certaines choses, nous parler de votre expérience : écrivez-moi ici ou à Francine Broka : francine.broka@trocradio.com ou sur la page facebook de la radio